Le département Patrimoine de Stellantis en vedette au salon de l'auto et de la moto d'époque de Padoue

• Plus de trois décennies après sa première édition, le salon de la voiture et de la moto classiques de Padoue, qui se tient du 18 au 23 octobre, est considéré à juste titre comme l'un des principaux événements européens du secteur. Le département Patrimoine de Stellantis y joue un rôle de premier plan, avec un stand de classe mondiale.
• Six prestigieuses voitures classiques seront exposées, sur un stand conçu spécialement pour l'occasion : Abarth 750 Record (1956), Abarth 1000 SP (1966), Alfa Romeo Alfetta (1974), Alfa Romeo S.Z. (1989), Lancia Aurelia B20 GT (1951) et Lancia Delta HF Integrale (1994).
• Ces joyaux seront rejoints par la première mondiale de l'actuelle Abarth Classiche 1000 SP - le projet 2009 inspiré de la voiture de sport éponyme de 1966 - une rareté ramenée à la vie par Heritage, avec seulement cinq unités à la vente.
• Le Salon de Padoue sera également l'occasion de réaffirmer la mission fondamentale du département Stellantis Heritage, dont le but est de récupérer, sauvegarder et valoriser le patrimoine historique des marques Alfa Romeo, Fiat, Lancia et Abarth. Cet objectif a récemment été renforcé par les premières visites guidées du Heritage Hub de Turin, lequel abrite environ 300 voitures faisant partie de la collection historique de Stellantis.

Une surface de 115 000 m2, 1 600 exposants, 130 000 visiteurs et plus de 5 000 voitures à vendre : ces chiffres font du salon "Auto e Moto d'Epoca" de Padoue (20-23 octobre 2022) l'un des principaux événements de l'automobile ancienne en Europe.

Un évènement incontournable pour le département Stellantis Heritage, fondé en 2015 pour protéger le patrimoine historique des marques Alfa Romeo, Fiat, Lancia et Abarth, mais aussi transmettre les valeurs de plus de 120 ans de passion automobile. Stellantis Heritage se distingue donc avec un stand remarquable regroupant six voitures anciennes de différentes époques et marques.

Aux côtés de ces joyaux du passé, l'Abarth Classiche 1000 SP est présentée en première mondiale, son prototype ayant été présenté il y a tout juste un an, à Padoue. Inspirée de la Fiat Abarth 1000 Sport Prototipo de 1966, son ancêtre historique, l'Abarth Classiche 1000 SP est une rareté qui sera produite uniquement sur commande, à cinq exemplaires seulement. Il s'agit également de la première voiture à être présentée sous le label « Classiche » sous l'égide de " Heritage "

Padoue a également été choisi pour la présentation à la presse et au public des nouveaux certificats d'authenticité « Alfa Romeo Classiche », développés en étroite collaboration avec la marque au Biscione. Cette reconnaissance officielle de la provenance des voitures de collection propriétés de particuliers est désormais délivrée par un comité de certification composé de la direction d'Alfa Romeo et d'experts de la marque et du patrimoine. En témoigne la présence au salon d'une Alfetta ayant appartenu à la même famille, certifiée par ce comité. Elle est dans un état d'origine exemplaire : le moteur est le même qu'au premier jour, la voiture n'a jamais quitté le garage familial de son premier propriétaire et elle conserve ses couleur et intérieur d'origine. Aux côtés de cette voiture de collection, on retrouve une Alfa Romeo S.Z. restaurée par les experts techniques de Heritage et exposée au Mirafiori Heritage Hub.

Les deux modèles Alfa Romeo exposés ont été sélectionnés pour leur parenté technique : l'Alfetta, qui fête cette année son 50^ème anniversaire, possède une architecture spécifique et sophistiquée basée sur la solution "transaxle" (boîte de vitesses, différentiel et embrayage à l'arrière) associée à une suspension arrière à tubes "De Dion". Cette voiture a donné naissance à toute une série de modèles, dont l'évolution finale est visible dans la S.Z. de 1989.

Fait notable : le Heritage Hub de Turin, où sont conservées l’ensemble des véhicules exposés sur le stand, ainsi que 300 autres de la collection historique appartenant à Stellantis, a récemment ouvert ses portes pour des visites guidées. Accessibles par la Porte 31 du complexe industriel de Mirafiori, situé Via Plava 80, à Turin, les espaces accueillent deux visites guidées par jour les mercredi, vendredi et samedi matin et après-midi. Chaque visite dure environ deux heures. Les billets pour ces visites peuvent être achetés en ligne.

Enfin, l'espace peut également accueillir des événements culturels ou d'entreprise. Pour plus d'informations ou pour demander un devis détaillé, il suffit d'envoyer un e-mail à l'adresse dédiée, heritagehub@stellantis.com

Voyons maintenant en détail les modèles exposés :

Abarth Classiche 1000 SP (2022)

L'Abarth Classiche 1000 SP est la réinterprétation contemporaine du Sport Prototipo de 1966, l'un des principaux jalons de l'histoire de la compétition d'Abarth. La voiture de course originale est devenue une icône de la sportivité, et l'un des modèles les plus appréciés du Scorpion, pour son style, ses performances et son palmarès, qui compte des victoires dans toute l'Europe. Cette voiture légendaire a inspiré les designers du Centro Stile Fiat et Abarth, lesquels ont imaginé, en 2009, son successeur. En 2021, soit 55 ans exactement après le lancement du modèle historique, le projet a été repris par Abarth Classiche et a été perfectionné pour créer une voiture qui canalise et modernise pleinement la personnalité de son glorieux prédécesseur.

L'Abarth Classiche 1000 SP reprend les lignes et les éléments esthétiques qui constituaient la signature du modèle des années 1960. La carrosserie de la voiture, sinueuse, avec des garde-boue aux courbes audacieuses renforçant l'impact visuel des roues, reprend la disposition du spider à moteur central. Les formes géométriques de l'arrière de l'Abarth Classiche 1000 SP soulignent l'harmonie parfaite entre les feux et le système d'échappement. La livrée est rouge et les prises d'air caractéristiques apparaissent un peu partout, du capot avant aux ouvertures de refroidissement arrière. Les feux respectent également le schéma minimaliste de la 1000 SP historique, avec des optiques en forme de points sur le devant et deux feux arrière ronds, pour souligner la largeur impressionnante de la voiture. L'Abarth Classiche 1000 SP est équipée d'un puissant moteur de 1 742 cm³, capable de délivrer 240 ch. à 6 000 tr/min.

Abarth 1000 SP (1966)

La Fiat Abarth 1000 SP, dont le nom "1000" indique la cylindrée en centimètres cubes et "SP" les initiales de Sport Prototipo, une voiture de course à roues fermées, légère et puissante, avec une carrosserie spider biplace, est créée en 1966 par le designer Mario COLUCCI. Équipée d'un châssis à treillis tubulaire en acier et d'un moteur central, la nouvelle 1000 SP est engagée sur les circuits par l'équipe officielle Abarth. Les excellents résultats obtenus dans des compétitions prestigieuses constituent les meilleures preuves pour promouvoir le véhicule auprès du public.

La SP est animée par une énième évolution du moteur Abarth à deux arbres à cames construit sur la base de la Fiat 600, conçu pour exceller aussi bien dans les courses de côte brèves que dans les courses d'endurance longues et difficiles. Le châssis léger et la carrosserie en polyuréthane et fibre de verre permettent de contenir le poids total de la voiture à 480 kg à vide, pour une vitesse maximale qui dépasse les 220 km/h. Les lignes simples, basses et filantes, notamment à l’avant, sont la conséquence du positionnement des radiateurs sur les côtés du moteur. 

Le premier grand succès a lieu lors de l’exténuante course des 500 km du Nürburgring le 4 septembre 1966 : l’Abarth 1000 SP, pilotée par Müller et Steinmetz, remporte la catégorie 1000 et monte sur la troisième marche du podium au classement général.

L’écho de cette victoire résonne quelques jours plus tard dans la Vallée d’Aoste : lors de la course de côte Aoste-Pila (comptant pour le Championnat italien de la Montagne), l’Italien Leo Cella remporte la catégorie 1000, pilotant avec maestria la nouvelle créature de la Maison du Scorpion. Ces deux succès fulgurants commencent à porter leurs fruits : les premières commandes arrivent chez Abarth. Après avoir fabriqué 50 exemplaires, Abarth peut obtenir en mars 1968 l’homologation Groupe 4 Sport/Catégorie 1000.

La 1000 SP continue à enchaîner les succès, même aux mains de pilotes privés. Bénéficiant de nombreuses évolutions et transformations, la voiture continue de courir pendant plus d’une décennie, apportant de nombreuses satisfactions aux pilotes privés, prêts à attendre un certain temps avant de recevoir leur voiture commandée chez Abarth.

Abarth 750 Record (1956)

Présentée au salon automobile de Turin en 1956, la 750 Record se distingue immédiatement par sa carrosserie caractéristique réalisée par Bertone et dessinée par Franco SCAGLIONE. Son profil a été élaboré pour maximiser l'aérodynamisme, enveloppant le siège du conducteur et se terminant par un grand aileron arrière.

Le moteur arrière en porte-à-faux est dérivé de celui de la Fiat 600, porté à 750 cm³ par Abarth. Les suspensions et certaines pièces mécaniques de série sont conservées, tandis que la boîte de vitesses est modifiée pour n'avoir que trois vitesses, dont un rapport de pont particulièrement long pour répondre aux besoins des performances. Malgré une puissance maximale de seulement 47 ch., ses dimensions réduites et sa coque montée sur un châssis en tôle à section en caisson pesant moins de 390 kg permettent à la 750 Record d'atteindre une vitesse maximale de plus de 190 km/h. C'est cette voiture qui permet à Abarth, en juin 1956, d'établir pas moins de six nouveaux records en classe H sur le circuit de Monza : les records de 24 heures, 5000 km, 5000 miles, 10 000 km, 48 heures et 72 heures, sans jamais descendre en dessous de la vitesse moyenne de 140 km/h.

Alfa Romeo Alfetta (1974)

En 1967, Alfa Romeo lance un projet fondamental pour le destin de l'entreprise. Fruit d'une recherche constante d'amélioration et d'innovation, il est orienté vers l'étude d’un véhicule qui deviendra l'Alfetta (type "116"), chargée d'élever le niveau technique des berlines sportives Alfa Romeo au-delà de celui de leurs concurrentes. Cette voiture doit être l'incarnation de l'évolution technique et des succès obtenus au cours des vingt années précédentes, d'abord avec la Giulietta, puis avec la Giulia.

L'Alfetta, présentée en mai 1972, connaît un succès immédiat. Le pilote argentin Juan Manuel Fangio, champion du monde de F1 en 1951 avec la "159", officieusement appelée "Alfetta", participe à la présentation : cette anecdote est un exemple significatif de la façon dont l'histoire et la tradition ont toujours joué un rôle essentiel parmi les valeurs d'Alfa Romeo. La berline Alfetta de 1972 prend ce nom en raison de l’adoption d'une solution technique, la suspension arrière à tubes De Dion, l'un des principaux composants de la mécanique sophistiquée de la voiture, présent également sur la monoplace de 1951. Une fois de plus, la supériorité de l'ingénierie Alfa Romeo est confirmée par les caractéristiques techniques de l'Alfetta  : équipée d'un moteur 1800 cm³, elle délivre 122 ch. à 5500 tr/min et atteint une vitesse maximale de 180 km/h.

L'Alfetta 1972 a été produite à l'usine d'Arese jusqu'en 1984, à un total de 476 000 unités.

Alfa Romeo S.Z. (1989)

Produite à seulement 1000 exemplaires environ entre fin 1989 et 1991, l'Alfa Romeo S.Z. (Sprint Zagato) est une voiture de sport de pure race à la silhouette unique et affirmée. Conçue dans l'atelier Zagato, l'Alfa Romeo S.Z. est pratiquement assemblée à la main, aux portes de Milan. Montée sur un soubassement en acier, elle présente une carrosserie extérieure en matériaux composites et tire son châssis et ses caractéristiques mécaniques de l'Alfa Romeo 75 de course, dont le moteur V6 de 3 litres est porté à 207 chevaux pour une vitesse maximale de 245 km/h.

Le modèle exposé est plus qu’unique. Il s'agit de l'un des premiers exemplaires fabriqués et d'un véhicule "ex works" provenant du circuit de Balocco, où il a été utilisé pour expérimenter différentes solutions. Véritable véhicule de laboratoire, il diffère tellement des S.Z. ultérieures qu'il pourrait être considéré comme un prototype.

La voiture a été entièrement démontée et a fait l'objet d'une restauration minutieuse à l'atelier Heritage Officine Classiche de Mirafiori. Sa carrosserie a été décapée et traitée ; l'intérieur a été entièrement restauré, selon une approche conservatrice ; le réservoir d'essence a été nettoyé et revêtu d'une peinture appropriée ; le moteur a été soigneusement contrôlé, les huiles, les filtres et les bougies ont été remplacés avant une mise au point générale ; les jantes d'origine ont été méticuleusement nettoyées pour respecter leur authenticité et les quatre pneus ont été remplacés.

Lancia Aurelia B20 GT (1951)

Produite de 1951 à 1958, l'inoubliable Lancia Aurelia B20 a connu un succès commercial immédiat mais a également excellé dans les courses transalpines et internationales.

La Lancia Aurelia B20 est présentée au Salon de l'Automobile de Turin le 2 avril 1951 et annonce l'introduction d'un format entièrement nouveau, la Grand Tourisme 2 places + 2 sièges (occasionnels). Son remarquable moteur de 2000 cm³, le premier V6 de l'histoire de l'automobile, créé par le génial designer Francesco DE VIRGILIO - développe 75 ch. à 4500 tr/min et permet à la voiture d'atteindre une vitesse de pointe de 162 km/h. Ces performances font de la voiture un véritable succès commercial, malgré son prix de 2,6 millions de lires, une somme importante à l'époque. 

La course retenue pour les débuts de la nouvelle voiture est les Mille Miglia 1951, à laquelle Lancia a engagé quatre B20 GT 2000 presque produites en série. La voiture pilotée par BRACCO/MAGLIOLI termine à une très encourageante deuxième place au classement général, derrière la Ferrari 4500 de VILLORESI. Cette excellente performance est confirmée par les bons résultats des trois autres voitures, aux cinquième, septième et dix-septième places. En juin 1951, la B20 de BRACCO remporte la victoire dans sa catégorie et termine douzième au classement général des 24 heures du Mans. Toujours en 1951, les B20 remportent les "6 heures" de Pescara et la Coppa d'oro des Dolomites. L'année suivante, la B20 deux litres réitère son succès en course aux Mille Miglia, avec une troisième place au classement général et quatre voitures parmi les dix premières : une publicité formidable, surtout au regard du peu de dépenses consacrées à la préparation des voitures. L'Aurelia acquiert ainsi la renommée d'une voiture de série si efficace et sûre qu'elle peut même être engagée avec succès en course.

Aujourd'hui encore, la Lancia Aurelia B20 reste la GT par excellence, conservant son charme classique et intemporel. La voiture exposée, un modèle extrêmement élégant où la carrosserie noire est combinée à un revêtement intérieur en tissu Lancia gris, est l'une des 500 Aurelia de la première série produites en 1951.

Lancia Delta HF Integrale (1994)

La voiture exposée n'a jamais quitté l'entreprise et n'a que quelques dizaines de kilomètres au compteur. Elle appartient à la cinquième et dernière série de la Delta HF Integrale (connue sous le nom de "Evo 2"). Développement final de la Delta à quatre roues motrices (une voiture qui entrera dans la légende du rallye avec ses six victoires consécutives au championnat du monde de 1987 à 1992), la voiture a des suspensions et des freins renforcés et un quatre cylindres turbo de deux litres développant jusqu'à 215 ch., lui permettant d'atteindre une vitesse de pointe de 220 km/h.

Enfin, il convient de mentionner qu'aux côtés de la glorieuse voiture de sport, qui incarne l'élégance intemporelle de la marque, tout comme l'Aurelia B20, sont exposés les pare-chocs et les tôles produits spécialement pour la Delta Integrale, réalisés par Heritage et Mopar et disponibles à la vente pour les collectionneurs.

Poissy, le 21 octobre 2022